Marilyn Monroe

Enquête Marilyn Monroe – Jack Clemmons, le policier

Enquête sur une mort suspecte

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Dimanche 5 août 1962 à 4h25 : Le sergent Jack Clemmons (West Los Angeles Police) reçoit un appel du docteur Hyman Engelberg, médecin de Marilyn Monroe, depuis le domicile de l’actrice (12305 Fifth Helena Drive) disant qu’elle venait de se suicider. En quelques minutes, le sergent se rend sur place. Il frappe à la porte, entend des pas dans la maison et des « conversations murmurées ». Il frappe de nouveau. Une minute se passe avant que la lampe du porche ne s’allume et que la gouvernante Eunice Murray, nerveuse, ne lui ouvre.
La femme confirme le suicide de Marilyn Monroe, conduit le sergent dans la chambre, où il découvre le corps contusionné de l’actrice, sur le ventre, en travers du lit, un drap rabattu. Présents, le docteur Hyman Engelberg et Ralph Greenson, le psychiatre de Marilyn Monroe. Le premier explique qu’elle a pris tout un flacon de Nembutal pour se suicider.

Jack ClemmonsLe sergent Jack Clemmons – qui a pour mission d’établir un rapport préliminaire dans cette situation – pense immédiatement que son corps a été déplacé. En effet, une surdose de somnifères provoque des douleurs violentes accompagnées de vomissements. La posture de suicidés aux somnifères n’est pas celle là, elle exprime la souffrance. Ce qui n’est pas le cas ici. Le policier demande si le corps a été bougé. La réponse des médecins est non.

Le sergent Jack Clemmons se rend compte que la gouvernante Eunice Murray a quitté la pièce. Il la trouve dans la buanderie en train de plier du linge. Elle avait terminé une lessive, une autre séchait, une troisième tournait dans la machine. Ce qui lui parait étonnant. Il l’interroge. La gouvernante semble réciter ceci :

« J’ai découvert Miss Monroe peu après minuitJ’étais allée me coucher vers 22 heures. Je me suis réveillée parce que je devais aller aux toilettes. La lumière filtrait sous la porte de Marilyn. Alors je me suis inquiétée. J’ai essayé d’ouvrir la porte mais elle était fermée de l’intérieur à clé. J’ai frappé mais elle n’a pas répondu. Alors, j’ai appelé le docteur Greenson qui n’habite pas très loin. Il est arrivé vers minuit et demi. Quand il est arrivé, elle n’a pas répondu non plus. Alors, il est sorti, et il a regardé par la fenêtre de la chambre. Il a vu Marilyn allongée, immobile sur le lit. Il lui a trouvé une mine bizarre. Il m’a dit « Nous l’avons perdue ». Et puis il a appelé le docteur Engelberg.« 

Une version confirmée par le docteur Greenson qui précise qu’il a cassé la fenêtre avec un tisonnier pour pénétrer dans la chambre de Monroe. Et que Marilyn tenait fermement un combiné de téléphone en main. « Certainement pour appeler de l’aide. » Une réflexion qui interpelle le sergent, sachant que la gouvernante Eunice Murray était dans la maison.

Pourquoi appeler quatre heures plus tard la police ? « J’avais tant de choses à faire, répond au sergent Eunice Murray. Je me suis dit qu’il fallait que je m’habille. J’ai appelé Norman Jefferies, l’homme à tout faire, pour qu’il vienne réparer la fenêtre cassée. Et puis j’ai fait d’autres choses… J’ai mis mes affaires en ordre. »

Pourquoi appeler quatre heures plus tard la police ? « Il nous a fallu l’autorisation du service de publicité du studio (21th Century Fox) avant d’appeler quiconque », répond au sergent Ralph Greenson, le psychiatre de Marilyn Monroe.

Qu’avez-vous fait pendait ces 4 heures ? « Nous avons bavardé » répond le docteur Hyman Engelberg.

Le sergent Jack Clemmons constate après fouille qu’il n’y a pas de verre, ni d’eau dans la chambre de Marilyn Monroe lui permettant d’avaler les comprimés. Or, selon gouvernante Eunice Murray sa chambre était fermée de l’intérieur. Même dans la salle de bains adjacente, ni tasse, ni verre, ni eau puisqu’elle était en travaux.

C’est donc un sergent Jack Clemmons non convaincu par les témoignages, qui est remplacé sur place par le Sergent Marvin Iannone.

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