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Enfanter la vérité en se souvenant…

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…que tout est connecté.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité l’espèce humaine peut constater dans son entièreté le « global » (même si elle s’effraie du terme « globalisation » qui serait un mouvement d’anéantissement des singularités et particularismes locaux). Non, le « global » n’est pas une nouveauté, c’est sa perception par toute l’humanité qui est nouvelle. Elle le fruit de la circulation sans limites géographiques de l’information par les internets, par exemple. Cette perception nouvelle est le résultat d’un partage démultiplié d’informations par des humains connectés. Une multiplicité mais une planète Terre, et une humanité. Mais ce « grand Un » est plus vaste. Il va de la Cosmologie au quantique. Tout l’univers est connecté. Tout est intriqué. Nous y reviendrons.

L’homme s’est construit sur les mythes, les rites et les interdits. On peut lui attribuer trois types de cerveaux : le rationnel qui gère la motricité, le langage, la sensibilité, le sensorialité. Ce premier cerveau, cognitif, est le siège de l’intelligence, de la rationalité, de la compréhension. Celui qui intéresse psychologues et psychiatres. Il y a le cerveau dit « émotionnel« . Celui des sentiments. Il peut prendre le dessus sur le rationnel (par la passion). Et depuis peu, on parle d’un troisième, le « mimétique » avec le neuropsychiatre Jean-Michel Oughourlian, en référence à l’anthropologie du désir mimétique développée par René Girard. Le désir est mimétique, c’est à dire copié, inspiré généré, suggéré et produit par le désir des autres. L’autre pouvant être un proche, un personnage, une culture, une tradition, une tribu, un groupe etc. Le désir qui est constitutif de l’Homme (en tant que Moi) a besoin de rivalité pour se développer et d’interdit pour se renforcer. La connexion entre le Moi et l’autre (altérité) est fonctionnelle dès la naissance. Le petit humain apprend par l’imitation. C’est le point de départ de l’apprentissage et des rapports sociaux.

Le réseau étant sans cesse toujours plus développé dans notre monde contemporain, l’information et les images circulant sans cesse plus vite avec les différentes technologies modernes et applications, le mimétisme est facilité. Les miroirs, les références à mimer se multiplient. Mais dans la quête de se singulariser le lissage n’est que largement plus important. 

selfie

C’est la propriété mimétique du cerveau (via les neurones miroirs) qui est à l’origine de l’empathie, grâce à la reconnaissance de l’autre « comme moi » (alter ego). On remarquera que nombre de personnes qui pleurent des inconnus lors de tragédies disent « Ça aurait pu être moi ».

Les références se multiplient donc. Et le « meilleur » vu chez les autres entraîne le pire chez certains. La peur de manquer, d’être déchu, rétrogradé à cause de « l’autre » et par rapport à « l’autre » poussant nombre d’humains vers la violence, la haine, les propos agressifs, le combat, la guerre. On voit les votes violents – pour ne pas dire populistes -se multiplier lors d’élections à travers le monde.

Cette altérité qui nous pétrit et nous constitue, c’est ce qu’on appelle la condition humaine. Et elle est difficile à accepter. L’autre peut être modèle, ami, rival ou obstacle. Mais c’est la reconnaissance de l’altérité qui mène vers les voies… de la sagesse.

La différence entre le Moi et l’Ego

Biologiquement, le Centre Inter-facultaire des Sciences Affectives (CISA) de l’Université de Genève a observé le rôle crucial du cortex dorsolatéral préfontal dans la régulation de l’envie de vengeance. Plus l’activité y est importante moins l’intention de se venger suite à une « provocation » existe. De même il faudra plus d’activité cérébrale pour choisir de sortir de son canapé pour être actif… Pourquoi ? La minimisation de l’effort fait partie de la nature humaine. Dans son évolution, l’optimisation énergétique fût capitale pour survivre dans des environnements hostiles. Ce qui n’a plus lieu d’être dans nos sociétés modernes où 30% des adultes et 80% des adolescents n’atteignent pas le minimum d’activé physique préconisé par l’OMS afin de rester juste en bonne santé. Bref, chacun a intérêt à faire travailler son cerveau pour être moins dans la vengeance ou la paresse.

La prise de conscience se fait quand on comprend que chaque point est relié, connecté à tous les autres dans l’Univers parce qu’il fait partie d’une même et seule unité. Et que chaque action influence les autres.

La maïeutique sur wikipedia : « en philosophie, désigne par analogie l’interrogation sur les connaissances ; Socrate — dont la mère était sage-femme — parlait de « l’art de faire accoucher les esprits ». De manière concrète, il posait des questions faussement naïves, écoutait et s’arrangeait pour que l’interlocuteur se rende compte de ses manques de précision et de ses contradictions dans ses raisonnements. Les personnes se rendaient ainsi compte que, alors qu’elles croyaient savoir, elles ne savaient pas. Inversement, il amenait également ses interlocuteurs à se rendre compte qu’ils possédaient des connaissances en les guidant à travers leur réflexion. »

La maïeutique est donc l’art d’accoucher les esprits, de leur faire enfanter la vérité. Socrate en philosophe affirme que chacun porte en lui le savoir, sans en avoir conscience. Le questionnement vise à se faire ressouvenir, c’est la fameuse théorie de la réminiscence. Ceci est bien sûr fondé sur la thèse de l’immortalité de l’âme. Puisque l’âme est immortelle, elle détient déjà tous les savoirs.

Le Banquet de Platon : Aristophane se penche pour sa part sur l’origine de l’amour : d’où vient que l’on aime ? D’où vient ce sentiment qui nous pousse à nous unir à quelqu’un d’autre ? Il utilise pour répondre à cette question un mythe, resté célèbre sous le nom de « mythe d’Aristophane ».

A l’origine, les hommes étaient androgynes : ils étaient à la fois homme et femme. Ils avaient la forme d’une sphère, qui se déplaçait par culbute, en roulant sur elle-même. Leur ambition les amena à vouloir devenir l’égal des dieux. Zeus les punit de leur témérité non pas en les tuant, mais en les affaiblissant : il coupa chacun d’eux en deux moitiés, l’une mâle et l’autre femelle. Mais chacun, regrettant l’unité originelle, cherchait sa moitié et voulait la rejoindre. Retrouver l’unité (l’unification)

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