Débuter en physique quantique et y trouver un déclic
La physique quantique – qui s’intéresse à l’infiniment petit, atomique – n’est pas un courant récent ou marginal. Elle est née au XXe siècle et même en 1900, ses pères fondateurs se nomment Max Planck (Prix Nobel 1918), Niels Bohr (Prix Nobel 1921), Louis de Broglie (Prix Nobel 1929). Ce dernier étant le premier à soutenir qu’à toute particule on peut associer une onde de matière.
En 1924, Wolgang Pauli (Prix Nobel 1945) décrit comment les électrons se répartissent dans la structure atomique. Werner Heisenberg (Prix Nobel 1932) remet en question la notion de trajectoire, fondamentale en physique classique. Son « principe d’incertitude » énoncé en 1927 explique qu’on ne peut pas connaître simultanément avec une grande précision la position et la vitesse d’une particule. Cette incertitude est intrinsèque, elle ne dépend pas du degré de développement des instruments de mesure. Erwin Schrödinger (Prix Nobel 1933) présente en 1926 une mécanique ondulatoire. Max Born fait lui entrer la notion de probabilité dans la physique quantique, et remet en cause le déterminisme ancré dans la physique dite classique. Car il n’y a aucun moyen de savoir la direction que va prendre un électron après une collision. Jusque là, on estimait en physique que le hasard n’était que l’ignorance du mode d’emploi… que si des conditions nécessaires à la réalisation d’un phénomène étaient réunies, alors le phénomène se produisait. Ce qui n’est pas le cas à l’échelle atomique. Et cela n’est pas lié à une quelconque méconnaissance.
Pas de causalité, des probabilités
Donc, on ne peut pas prévoir le résultat d’une mesure quantique. On est dans des probabilités. Pourquoi ? Parce une particule avant d’être mesurée se trouve dans une superposition statique d’états. Mesurer revient donc à sélectionner parmi une multitude de résultats possibles un résultat particulier. Mesurer, c’est observer. Observer c’est perturber le système. Perturber le système c’est créer une réalité parmi des possibilités. Dans les années 1970, la « théorie de la décohérence » met en lumière l’importance de l’environnement dans la mesure, donc l’influence de l’observateur sur le résultat unique, et par conséquent sur l’exclusion de valeurs possibles.
Pour tenter de rendre un intelligible tout ça, imaginez que vous prenez une pièce de monnaie. Et vous jouez à pile ou face. Au niveau macroscopique, la façon dont vous envoyez la pièce (la cause) crée la trajectoire et en cohérence le résultat et pile ou face (l’effet de votre geste, du vent, etc.). Au niveau microscopique, il existe une multitude de résultats possibles : pile, face, la pièce en équilibre sur la tranche, collée au plafond… et c’est votre observation du résultat qui va créer la réalité du résultat! Votre attention et votre intention décident. Dans un souci de cohérence vous plaquez sur l’événement une logique basée sur un principe de causalité pour rendre humainement intelligible le résultat.
La réunion de deux systèmes quantiques est toujours un système quantique, assure le physicien et mathématicien Hugh Everett dans sa théorie énoncée en 1957. Tous les résultats se produisent mais l’observateur ne conserve en mémoire qu’une option qui devient sa réalité. La pièce de monnaie jetée est tombée (entre autres) sur pile et sur face. Et en tant qu’observateur vous avez crée en regardant le résultat une réalité qui est pile ou face.
Normalement, à ce stade, vous concluez que vous êtes une sorte de Dieu qui s’ignore et que la réalité que vous vivez est celle que vous générez par votre observation et votre intention. Mais non… dégonflez votre ego, car ce qu’apprend également la physique quantique c’est que tout est relié (intriqué). Vous êtes unique mais pas Un. Donc vous êtes co-créateur de la réalité que vous vivez à cet instant. C’est déjà beaucoup. Et ce grand et relatif pouvoir confère des responsabilités. A commencer par se reconnecter au Sens.
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