Marilyn Monroe

Enquête Marilyn Monroe – Norman Jefferies, le témoin capital

Celui qui a parlé

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Norman Jefferies est le témoin qui a parlé. Tardivement. En 1993. Quand, très malade, il n’avait plus rien à perdre. « Je crois qu’ils auront du mal à m’électrocuter dans mon fauteuil roulant », dit-il en référence  à la question de sûreté nationale qui lui imposait le silence et la  discrétion durant toutes ces années.  Gendre de la gouvernante Eunice Murray, et homme à tout faire chez Marilyn Monroe, il a tout vu. Et pourtant jamais la police ne l’a interrogé.

Norman Jefferies
Norman Jefferies
L’homme à tout faire

Du samedi  4 août 1962 matin, jour de la mort de Marilyn Monroe, au dimanche 5 août au matin, jusqu’à 7h30, Norman Jefferies était dans  l’hacienda de l’actrice ou dans les environs (« le pire jour de ma vie »). On peut d’ailleurs le voir sur des photos prises par la presse après la fuite de l’information sur le décès de la star.

Ce samedi-là, vers 8h30/9h00, Norman Jefferies, l’homme à tout faire, s’occupe déjà de carreler le sol de la cuisine. Il se souvint d’une Marilyn pâle.

Un peu avant midi, Pat Newcomb se lèveUne dispute éclate avec Marilyn. Possiblement la suite d’un conflit de la veille puisque l’actrice croyait rencontrer vendredi soir Bobby Kennedy afin de s’expliquer, par l’intermédiaire de Pat. D’où le renvoi de l’attachée de presse proche du clan Kennedy. Malgré l’ordre de quitter les lieux, Pat Newcomb est restée un bon moment, selon Norman Jefferies.

Norman Jefferies, l’homme à tout faire, se souvient que Robert Kennedy et Peter Lawford sont arrivés en milieu d’après-midi, entre 15 et 16 heures, qu’ils ont donné de l’argent à la gouvernante Eunice Murray et lui-même pour qu’ils quittent les lieux pendant une heure. Au retour, la voiture de Lawford avait disparu, Marilyn Monroe était en colère et effrayée, elle avait dit que Bobby l’avait menacée, raconte Jefferies : « Je ne l’oublierai jamais, Marilyn était complètement hystérique. Elle avait une trouille noire et en même temps elle était furieuse. »

Norman Jefferies confirmera le retour le soir de Robert Kennedy avec deux hommes. Ils donnèrent l’ordre à l’homme à tout faire et à Eunice Murray de quitter les lieux. Les deux sont allés chez les voisins, selon Jefferies.

Un peu avant 22h45, Norman Jefferies et Eunice Murray retournent dans l’hacienda, dans le pavillon d’amis, raconte-t-il. « J’ai cru qu’elle était morte. Elle était sur le ventre.  Je n’avais pas l’impression qu’elle respirait. Elle avait une couleur affreuse. Eunice a appelé une ambulance. Puis elle a téléphoné au Docteur Greenson. Il lui a dit qu’il venait immédiatement et d’appeler aussi le Docteur Engelberg.  »   Alerte est donnée quant à la santé de Marilyn Monroe. Une ambulance est envoyée sur place. « Je suis allé au portail pour attendre l’arrivée de l’ambulance. Avant qu’elle n’arrive, Pat Newcomb et Peter Lawford sont arrivés. Pat  est devenue hystérique, elle s’est mise à crier sur Eunice que j’ai dû conduire à la maison. C’était une loque. Je crois que l’ambulance est arrivée avant le Docteur Greenson », se souvint Jefferies.

« J’étais avec Eunice dans le living quand Marilyn est morte. On pouvait entendre Pat Newcomb hurler. On savait qu’elle était morte. Après, cela s’est mis à grouiller de partout », dit Norman Jefferies.

L’homme à tout faire était présent quand le corps de sa patronne a été déplacé du pavillon d’amis jusqu’à sa chambre lors des premières heures le dimanche. Il avoua « une conspiration impliquant toutes les personnes présentes sur le lieu de la mort les 4 et 5 août ». Il s’agît d’Eunice Murray, Pat Newcomb, Peter Lawford, Ralph Greenson, Hyman Engelberg et lui-même.

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