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Sleeping Giants, le poil à gratter « des sites haineux »

Sleeping Giants contre le financement "involontaire" de la "fachosphère"

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Quand vous surfez sur le net, vous tombez sur de la  publicité. Ce qui n’est pas forcément synonyme de partenariat entre l’éditeur et la marque affichée. Les entreprises passent en général par de la publicité programmatique pour faire leur promotion. Sans réel contrôle sur les supports qui diffuseront leur réclame mis à part les sites pornographiques, ou à proximité de contenus violents, black-listés.

Ce qui profite à des sites qui se disent d’information mais qu’on peut classer en général dans la « fachosphère ». L’exemple le plus connu mondialement étant Breitbart News. Un site d’extrême-droite ayant servi les intérêts de Donald Trump dans sa course à la Maison Blanche à coup de « fake news ».

Après l’élection du businessman a vu le jour aux États-Unis sur Twitter Sleeping Giants. L’idée, combattre la diffusion des propos haineux – c’est à dire racistes, sexistes, xénophobes, homophobes ou antisémites notamment – en frappant au portefeuille. Comment ? En dénonçant les annonceurs sur les sites cibles, des annonceurs qui ignorent en général qu’ils s’affichent sur la « fachosphère ».

Ainsi, Sleeping Giants a commencé à avertir les annonceurs de leur présence sur Breitbart News. Résultat, 3800 entreprises ont retiré leurs annonces. Un succès qui a permis une expansion à l’international.Y compris en Europe et en France. Avec des cibles comme « Breizatao » ou « Boulevard Voltaire ».

Matt Rivitz, un rédacteur freelance de 45 ans, habitant à San Francisco, et qui a travaillé avec de nombreux annonceurs, a été identifié comme le créateur du compte originel sur Twitter (160.000 abonnés), contre sa volonté en ce mois de juillet 2018, par The Daily Caller, un site d’information « conservateur » co-fondé par l’animateur de Fox News Tucker Carlson . Ce compte  Sleeping Giants sur Twitter, est également géré par Nandini Jammi, 29 ans, pigiste et consultante en marketing, ainsi que d’autres contributeurs encore anonymes.

« La façon dont cela s’est passé est nulle, mais je suis très fier de ceci, de toutes les personnes qui y ont travaillé dessus et de tous ceux qui l’ont suivi », a commenté Matt Rivitz lors de sa première interview depuis cette révélation, rapporte le New-York Times . « Nous sommes heureux d’avoir fait réfléchir un peu les annonceurs et qu’ils réalisent ce qu’ils soutiennent. Il y a beaucoup d’organisations de presse conservatrices et libérales qui font tout en toute bonne foi et parlent de politique sans y introduire la division et le racisme, et c’est là que se trouve la rupture avec certains de ces sites. »

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