Partager ses photos sur les réseaux sociaux nuit aux souvenirs
Depuis que chacun – ou presque – porte un smartphone sur lui, l’acte de visiter a changé. Parce qu’il est aisé de photographier. Mieux, il est même possible de partager dans la foulée ses images (retouchées) sur les réseaux sociaux.
Ce partage 2.0 a-t-il un impact sur la qualité de la visite d’un site, d’un monument, d’un musée ? Oui répondent les études, comme celle réalisée par le Journal of Experimental Social Psychology. Sans appareil photo, sans smartphone, les tests de mémoire réalisés une semaine plus tard prouvent que les souvenirs sont mieux ancrés.
Quoique… Jouer le photographe peut servir si on n’est pas dans la prise de clichés impulsive. En effet, le travail d’observation, de recherche du détail, du bon angle, de la bonne lumière, est une bonne manière de s’imprégner. On peut donc prendre des photos et garder des souvenirs en mémoire sans l’aide d’une carte SD ou d’un disque dur. C’est ce que le travail de Linda A. Henkel a démontré, à partir d’une visite dans un musée mobilisant 46 cobayes.
En revanche, photographier et partager dans l’instant sur les réseaux sociaux nuit à aux souvenirs. L’explication est simple, son esprit est un peu ailleurs quand on est connecté, quand on effectue des manipulations, aussi simples soient-elles. Alors profitez de vos visites, vous aurez bien le temps plus tard de les faire vivre à vos amis et followers.
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